Claude Barbottin est né le
11 novembre 1932 au Gué d'Alleré en Charente-Maritime, à quelques encablures
de La Rochelle. Son père Auguste, saxophoniste, organise des bals avec
les frères jumeaux de Claude, l'un à l'accordéon, l'autre à la batterie. Lorsqu'il a 14 ans, il apprend l'accordéon en quelques mois et gagne ses premiers prix dans de nombreux concours d'accordéon organisés notamment par Radio Limoges. Autodidacte à 100%, Claude prend pour modèles Gus Viseur et Emile Prud'homme, accordéonistes antagonistes mais parfaitement complémentaires. Son talent le fait engager dans l'orchestre de René Benotti, accordéoniste d'expérience auprès duquel Claude apprend à être à l'écoute des envies des danseurs. Il y restera jusqu' à son service militaire. En 1955, il est engagé comme accordéoniste au Moulin Rouge à Paris. Claude y côtoie les argentins Roberto Caldarella, Rodolfo Nerone et Hector Grané qui l'initient au bandonéon et au tango. Il devient un grand spécialiste du genre chez Tito Léoni, Luis Veciana, et compose ses premiers tangos sous le pseudonyme de Rafael Moreno ; il devient ainsi membre de la SACEM la même année.
|
Quelques années durant, il forme un trio, avec lequel il parcourt les cabarets de France et de Suisse. Son rôle d'accompagnateur le conduit à jouer également de la basse et de la batterie. |
Il rejoint ensuite l'orchestre de José Cando. Il y restera 10 ans, ne cessant de travailler la flûte traversière et l'orgue. |
premières notes à la flute au casino de Fouras en 1962 avec l'orchestre de José Cando |
Il compose et se distribue lui-même sous le nom des productions musicales "Télé Musette". Il met en place des envois sous enveloppe jaune, qui regroupent les partitions complètes et un disque souple 33 tours, pour permettre aux musiciens de mieux déchiffrer les morceaux. Plusieurs envois suivront avec des succès comme Valse à Beno, La Chocolata, Raymusette, Ne nous quittons plus, Accordéon des rues… |
|
En 1968 sous le pseudonyme Claude VOX, Claude forme son propre orchestre avec lequel il sillonne sans cesse la région Ouest de la France. Véritable spécialiste de la danse traditionnelle, il mêle aux "tubes" de l'époque tous les grands classiques de la valse, du paso doble, du jazz, des airs typiques et toutes les mélodies que l'on fredonne dès les premières mesures. Ce qui fait le succès de l'orchestre. " Je ne suis pas concertiste, insiste Claude, mais un accordéoniste de bal qui doit faire danser avec "son soufflet" ". |
|
C'est pendant le Salon de
la Musique à Paris en 1986 qu'il rencontre Eric Bouvelle. Enthousiasmé
par la technique exceptionnelle de l'adolescent, une fascination réciproque
s'exerce alors. De nombreuses compositions naîtront par la suite : A la
régulière, Bando mi amigo, Deux sous d'musette, Ballade pour une poupée,
C'était le temps d'avant, Senor Gardel, Chez Colombo… Pendant 14 ans, Claude accompagne les artistes qui concourent au Grand Prix Jean Ségurel de la chanson, et rencontre Georges Guyonnet. Malgré des divergences à propos du morceau à présenter au concours, une collaboration s'installe et ne tarde pas à devenir fructueuse avec des titres comme : Quand Aimable jouait, La Valse Irlandaise, Lady Madison, C'est encore la même chanson, etc… Au Festival des Nuits de Nacre à Tulle, en 1992, alors qu'il joue un tango de Piazzolla, le maitre lui-même s'arrête au pied de la scène, et lui adresse un chaleureux compliment. En 1993 au Palais des congrès (porte Maillot à Paris) Claude se produit pour la première fois au "Festival National d'Accordéon". La seconde occasion a lieu au Zénith de Paris en 2003. Son passage sur scène est un hommage rendu à Emile Prud'homme et à Aimable. |
|
De nombreux titres jalonnent
son prolifique parcours musical : Valse écossaise, Je ne fais que passer,
Le brise pieds, Le p'tit pont, Louisiane memory, Tarentelle à Napoli… Remise de la médaille d'Or de la SACEM pour ses 50 ans en juin 2005 par son ami, le regretté Jacques Demarny. Claude a composé et a apporté son soutien à de nombreux artistes talentueux dans son environnement le plus proche, Fréderic Langlais, Pascal Loubersac, etc… Retiré à La Rochele, il profite maintenant d'une retraite bien méritée. |